Qui n’a jamais rêvé de faire travailler Alfred, le très chic et très anglais concierge de Batman? Si sa tenue semblerait exagérée de nos jours, un bon concierge doit toujours transmettre les clés, changer le linge de maison ou encore faire le ménage. Le site Welkeys, l’une des 10 start-up sélectionnées pour le 2e tour de notre challenge, «permet de mettre en relation les propriétaires qui souhaitent louer leur bien pour des vacances ou des courtes durées et des particuliers chargés de ces trois besoins basiques», explique Chloé Fournier, fondatrice et CEO de la plateforme.
Fonctionnement et géolocalisation
Souvent à la recherche d’un complément de revenus, ces concierges 2.0 sont sélectionnés au préalable. «Ils sont disponibles et flexibles car ils sont choisis en fonction de leur position géographique.» Par exemple, Welkeys proposera au propriétaire du 3e arrondissement de Paris des concierges habitant au plus près.
Géolocalisée, la demande se fait sur le site où le propriétaire rentre le lieu et les prestations demandées. «Une liste de concierges disponibles s’affiche, il suffit de choisir», détaille la fondatrice. Une fois sélectionné, le propriétaire reçoit une réponse dans les deux heures suivantes du concierge. Une assurance permet de les couvrir lors de leurs missions. «Le paiement sur la plateforme est aussi sécurisé ce qui permet d’éviter les échanges en liquide.»
Tarifs et gains
Coté financement, Welkeys prend une commissions de 15% sur la somme due aux concierges. «Le site est donc gratuit pour les propriétaires.» Les concierges fixent leur prix même si le site leur en suggère aussi. «L’offre s’adapte à la demande, il y a donc une uniformisation des tarifs», annonce Chloé Fournier. Comptez 18€ pour une 1 heure de ménage, 15€ pour le linge et 15€ pour un check-in ou check-out. « Le service est rentable à partir de quatre nuits.»
Avec le succès de sites comme Airbnb, Welkeys se positionne comme un service complémentaire. Pour sa CEO, «il permet aux propriétaires de rentabiliser leur logement à moindre coût et de faire travailler des particuliers qui cherchent un job près de chez eux». Avec le statut d’auto-entrepreneur, ces derniers ne seront pas imposables à condition qu’ils ne dépassent pas 7.500€ de revenus par an. 40% des utilisateurs du site se situent dans la capitale mais ils sont 60% dans le reste de l’Hexagone. «Il y en a dans les grosses agglomérations mais aussi les stations balnéaires avec les résidences secondaires.» Il n’y a plus qu’à espérer que le sourire d’Alfred est compris.
Pour en savoir plus sur Welkeys
Grâce à son emploi dans une agence de publicité digitale à Paris, Chloé Fournier a beaucoup voyagé notamment au Brésil et à Singapour. En 2014, cette globetrotteuse a posé ses valises à Londres. Elle y rencontre alors une personne qui développe le concept de Welkeys outre-manche. «J’ai d’abord cré le site Concierge personal à Paris la même année», se souvient-elle. Avec un parc immobilier de 25 appartements, elle s’occupe à la fois de la location, de l’entrée et de la sortie. «Je me suis rendu compte des attentes des propriétaires et des limites du modèle: ils étaient obligés de se déplacer. » Et la future fondatrice de Welkeys d’ajouter: «Il y avait beaucoup de demandes sur la capitale mais aussi dans toute la France.» Elle comprend alors que ce premier modèle haut de gamme peut s’étendre hors de Paris. «C’est ainsi que j’ai souhaité lancer une nouvelle version digitale et géolocalisée.» Créée en mars 2015, la plateforme compte désormais 480 concierges en France.
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