Gabriel Tissandier a longtemps voyagé en louant voitures et scooters pour explorer, à sa guise, ses destinations de vacances. «Je me suis rendu compte que dans les entreprises de location, le moment de l’état des lieux était toujours anxiogène alors qu’on est censé être détendu pendant ses congés», explique le jeune start-upper. Des tensions dues au format que prend l’état des lieux: «des croix des ronds des schémas, des choses approximatives et peu fiables», selon Gabriel Tissandier.
Voilà pourquoi il a créé Weproov, une appli qui propose de créer des rapports géolocalisés et horodatés. «En plus de cela, le rapport est certifié, ce qui signifie qu’on ne peut pas en modifier le contenu ni trafiquer les photos», poursuit-il.
Un document plus fort qu’une photo
Une fois lancée, l’application propose une prise de vue assistée, c’est-à-dire un tutoriel qui permet de faire des photos à 360 degrés avec un smartphone. La signature se fait ensuite directement sur l’écran. Weproov produit alors un rapport qui est envoyé sur la boite mail de l'utilisateur. «Le document est une preuve plus forte qu’une simple photo», estime Gabriel Tissandier. Deux états des lieux par mois sont gratuits. Ensuite, ils coutent 1,99€ à l’unité. «Mis à part les véhicules, l'application produit aussi des certificats pour les logements et les œuvres d’art.»
>>> Retrouvez l'ensemble des articles sur les start-up sélectionnées pour notre challenge
Pour s’en servir, nul besoin de demander l’autorisation à l’organisme qui vous loue une voiture ou au propriétaire de l’appartement que vous vous apprêtez à louer. «Tout le monde n’est pas gentil et honnête. C’est pourquoi nous faisons partie de la Fédération nationale des tiers de confiance», précise Gabriel Tissandier. Une façon de se prémunir des conflits et de se protéger légalement. L’appli est également déjà utilisée par les pros, comme GRDF.
_____________________________________________________________________
A propos de Weproov
Weproov est né en janvier 2015 sous l’impulsion de Gabriel Tissandier et Alexandre Meyer, deux amis qui se sont rencontrés en master d’innovation à l’école de commerce ESCP. Une fois leur diplôme en poche, le premier a commencé par diriger une société d’événementiel dans le Sud de la France tandis que le deuxième était agent immobilier pour des clients français aux Etats-Unis. C’est par hasard qu’ils font la connaissance de Jean-Luc Monceron, un ancien boulanger tout juste sorti de l’école de code 42 de Xavier Niel, qui s’est occupé de la partie technique. Après avoir travaillé plus d’un an sur leur projet, les fondateurs ont pu présenter leur application à l’école 42 en mars 2016, lors d’une soirée de lancement.
- Pour quel(s) projet(s) allez-vous voter ?
